Nouvelle sortie d’incubation : Snowpack

Snowpack, la cybersécurité en mode furtif dans l’espace 


Accompagnée par l’ESA BIC Nord, la startup Snowpack révolutionne la cybersécurité des infrastructures spatiales. Spin-off du CEA, la jeune pousse a développé une véritable cape d’invisibilité numérique capable de faire disparaître les communications critiques du réseau.

Née en 2021 à Paris-Saclay, l’entreprise Snowpack disrupte l’univers de la cybersécurité avec sa technologie VIPN, qui permet de rendre invisibles les infrastructures critiques face aux cyberattaques les plus sophistiquées. Fondée par Frédéric Laurent, ancien ingénieur en aéronautique, Baptiste Polvé, ingénieur-chercheur au CEA et expert cyber de l’ANSSI, et Sébastien Groyer, ingénieur et capital-risqueur, cette spin-off du CEA s’est structurée autour d’un constat simple mais radical  : en matière de cybersécurité, rien n’est plus sûr que ce que l’on ne voit pas. 

Une cape d’invisibilité pour les infrastructures spatiales

En rendant indétectables serveurs, services sensibles et utilisateurs stratégiques connectés à Internet, la technologie de Snowpack permet ainsi de déjouer aussi bien les hackers solitaires que les attaques d’États. « Avec Snowpack, un actif numérique devient comme une flocon dans une avalanche : pour un attaquant, il n’existe plus sur la carte du cyberespace », explique Frédéric Laurent.

Là où un VPN classique se contente de chiffrer les communications, Snowpack fragmente les données en “flocons”, redistribués de façon anonyme sur des routes multiples, sans jamais exposer ni les origines, ni les destinations, ni même le contenu. « Même nous, éditeurs de la solution et opérateur du réseau, ou un adversaire avec une puissance de calcul illimitée, ne pouvons rien reconstituer sans posséder toutes les pièces du puzzle », souligne Frédéric Laurent. Une technologie protégée par quatre brevets internationaux, et dont la mise au point aura nécessité deux ans de R&D.

L’ESA BIC Nord, un vecteur de décollage pour Snowpack

Et si le cœur de marché de Snowpack se situe historiquement dans la cybersécurité, la défense et les opérateurs d’infrastructures critiques, l’espace représente aujourd’hui un véritable accélérateur pour l’entreprise.  « Le spatial est le secteur où la surface d’attaque externe est la plus vaste et la plus fragile », insiste le président, dont la technologie intéresse d’ores et déjà des industriels du NewSpace et des agences nationales qui cherchent à protéger l’ensemble de leurs chaînes de communications et de commandes sensibles.

Accompagnée par l’ESA BIC Nord, son programme d’accélération a permis à Snowpack d’adresser le secteur spatial avec un avantage décisif. « La mise en réseau avec les acteurs du spatial et la visibilité apportée par l’ESA BIC nous ont ouvert des portes et nous ont fait gagner un temps précieux », souligne Frédéric Laurent. « L’accès à cet écosystème est un facteur multiplicateur pour notre croissance, et une opportunité de renforcer la souveraineté cyber européenne ». Après plus de 5 millions d’euros levés, Snowpack, qui emploie actuellement 16 ETP, est désormais en pleine accélération commerciale. “L’accès au marché du spatial va nous permettre d’aller plus vite à l’international, notamment pour conquérir de nouveaux marchés en Europe », conclut Frédéric Laurent.